Chef du projet: Ahcène AMAROUCHE, Professeur et chercheur associé au CREAD
Objet du projet : La problématique des PME en Algérie s’inscrit dans la problématique générale déjà ancienne de l’économie algérienne qui, peinant à sortir de la crise pétrolière, nécessitait de rompre avec la croissance tirée par les hydrocarbures. Les réformes économiques de la fin des années 1980 tendant à conférer aux grandes entreprises publiques économiques (EPE) hors hydrocarbures une autonomie de gestion pour prendre le relais de la croissance n’ont, in fine, donné que de faibles résultats tangibles. En dépit des mesures de restructuration et de refinancement dont ont bénéficié les EPE, en dépit de l’ouverture de l’économie au secteur privé algérien sous l’impulsion de la réforme du code des investissements promulgué en 1993, en dépit des privatisations des EPE en application du programme d’ajustement structurel adopté en 1995 et de l’appel à l’investissement privé étranger (IDE), l’économie algérienne reste tributaire des mêmes lourdeurs institutionnelles que par le passé.
L’idée que les PME constituent l’ossature de l’économie a, depuis une quarantaine d’années déjà, été investie par de nombreux chercheurs dans les pays de l’OCDE, en relation avec la crise économique qui a frappé les grands groupes industriels à la suite des premier et deuxième chocs pétroliers (1973 et 1979). Des auteurs comme D. Birch (1987) ont montré sur l’exemple des Etats-Unis que les PME prenaient le relais des grandes entreprises dans le la relance de la croissance et dans les créations d’emplois. D’autres auteurs ont montré la même tendance pour les pays d’Europe occidentale (Hugon, 1996) et pour les autres pays de l’OCDE (Japon notamment). De fait, les PME représentent de 95 à 99% des entités économiques dans tous ces pays, emploient plus de 70% de la main-œuvre et créent de 60 à 80% de la valeur ajoutée selon les cas. Aussi, dans la plupart des pays, des mesures d’encouragement à la création de PME OCDE. (2009), sont-elles adoptées pour relancer la croissance et pour mettre un terme à la hausse du chômage qui tend à devenir une donnée structurelle des économies modernes.