Les femmes entrepreneurs algériennes dans l’industrie obstacles, solutions adoptées et attentes.

Division Firmes et Économie Industrielle
Durée du projet: 24 mois
Date de démarrage: 01 Février  2016
Agrément par le C.S: 19 & 20.12.2015
Chef de projet : OUCHALAL El Kaïna
Membres de l’équipe :
Guedjali Assia
Saibi Sandra
Sellami Mounira
Medouni Yamina
Metaiche Fatima
Chalal Ferroudja
Bouchenef Mourad
Dif Aïcha
Himrane Mohamed
Résumé:
Depuis quelques années, le sujet de l’entrepreneuriat féminin se propage et se transforme davantage comme un intérêt d’ordre public. l’entrepreneuriat féminin apparaît comme un levier économique durable et rentable pour l’ensemble de la population. Quasi absent il y a cinquante ans, l’entrepreneuriat féminin s’est développé peu à peu et représente aujourd’hui une force de développement non négligeable. En effet Cette catégorie d’entrepreneurs prend une part croissante dans le monde économique. L’OCDE(2012) montre que les femmes constituent selon, les pays, entre 20 et 25% des créateurs d’entreprises. Le même rapport note une certaine diminution dans le nombre des nouvelles créations d’entreprises féminines pendant la crise économique, diminution qui reste toutefois moindre que celle des hommes. Les données du Global Entrepreneurship Monitor GEM (2012) révèlent, en outre, que les femmes représentent 25% à 33% de l’économie formelle et sont susceptibles de jouer un rôle encore plus important dans les secteurs informels.
En parallèle de cette tendance entrepreneuriale féminine importante, une bonne partie de la littérature contemporaine produite en entrepreneuriat, s’intéresse de près aux entreprises appartenant à des femmes. Cet intérêt, qui a connu une évolution certaine depuis la fin des années 80, est justifié par le rôle que joue ce type d’entreprise dans le développement de l’économie mondiale (Verheul, 2005)
les recherches universitaires des trente dernières années démontrent l’existence de plusieurs problématiques entourant le démarrage ou l’expansion des entreprises appartenant à des femmes (Greene, Hart, Gatewood, Brush et Carter, 2003).
Malgré cet intérêt particulier et ces données intéressantes et stimulantes à l’échelle mondiale, le phénomène en soi reste encore mal cerné en Algérie. Ceci reflète l’idée que l’activité des femmes entrepreneures identifiées formellement en tant que telles, est récente.
Concrètement, le potentiel qu’offrent les femmes algériennes dans la promotion de l’entrepreneuriat est encore largement inexploité. Les statistiques algériennes1n’affichent que 17.42% des femmes sur l’ensemble des entrepreneurs algériens. Le taux de féminité des projets financés par l’Agence Nationale de Soutien à l’Emploi des Jeunes (ANSEJ)est de 10%. C’est presque la même moyenne de féminité des projets financés par la Caisse Nationale d’Assurance Chômage (CNAC), se situant autour de11% des financements dédiés aux femmes. Toutefois, l’ANSEJ avance qu’elle soutient annuellement la création d’environ 1200 micro entreprises créées par des femmes sur les 8500 créations à travers le pays (soit près de 14%). Jusqu’au 30juin 2012, sur les 223437 projets dont elle a soutenu le financement, près de 23302 ont été affectés aux femmes (soit 10%)2. D’un autre côté, les données afférentes à la CNAC, montrent que ce dispositif a financé à la même époque, 3689 projets destinés aux femmes contre 51622 aux hommes, soit un taux de féminité de 11%. Les professions libérales féminines sont toujours dominantes (46%), suivie par les services (22%) et l’industrie (19%).