Chef du projet : Boukhari Mohamed, Professeur et chercheur associé au CREAD
Objet du projet :
Aujourd’hui il est unanimement reconnu le rôle important que joue l’entrepreneuriat dans l’économie. En effet, l’entrepreneuriat est considéré comme un facteur de croissance, d’innovation et de productivité. De ce fait la promotion de l’entrepreneuriat devient un impératif pour l’économie nationale. L’entrepreneuriat est une initiative portée par une personne morale ou physique qui cherche à accroitre sa richesse via l’innovation et l’utilisation rationnelle des ressources dont elle dispose tout en prenant des risques. L’entrepreneur saisi une opportunité pour la transformer en projet viable. Ces traits ne peuvent résumer à eux seuls les dimensions de l’activité entrepreneuriale. En effet les travaux récents dans le domaine montrent l’intérêt de considérer l’approche processuelle. Cette dernière suppose que l’entrepreneuriat est dynamique, dans le sens où il évolue dans le temps, mais aussi holistique puisqu’il est le résultat d’interaction de variables. Il en ressort que le processus entrepreneurial influe et est influencé par un ensemble de déterminants à des niveaux diverses. Autrement dit, les interactions sont d’ordre systémique et non linéaire. En considérant ces deux approches on comprend que l’analyse de l’activité entrepreneuriale nécessite la prise en considération de dimensions diverses en constantes interactions. Autrement dit, sur un territoire donné l’activité entrepreneuriale peut être diverse en raison de la nature des dimensions locales de l’activité entrepreneuriale et des leurs interactions réciproques. Le cas algérien n’est pas étranger à ce constat. En effet le premier recensement économique effectué par l’ONS en 2011 montre une disparité certaine du processus entrepreneuriale en Algérie, du moins territorialement. Si Alger, Tizi et quelque autres villes s’octroient la part de lion en termes d’activité économique, d’autres wilayas, pas des plus petites (Saida, Ghardaïa…), sont plutôt mal loties en termes d’activité économique. Tout cela en dépit des efforts considérables de l’Etat, suite aux programmes de développements économiques financés par la dépense publique ou aux différents dispositifs de soutien et création d’entreprises (Andi, Ansej, Cnac, Angem…). Cela montre que l’activité entrepreneuriale est complexe en Algérie puisqu’elle est le résultat de l’interaction dynamique de ses déterminants. Ce constat conduit à une problématique évidente qui est celle de caractériser les déterminants de l’activité entrepreneuriale en Algérie. En effet l’objectif de ce projet est de distinguer d’une manière claire, précise et concrète les dimensions et les variables de l’activité entrepreneuriale en Algérien tout en exposant la nature des interactions.