Le CREAD à travers ses chercheurs de la division Agriculture, Territoire et Environnement a organisé l’atelier de lancement du projet « Mediterranean Operational Resilience Framework for nexus-based territorial Solutions (Acronym: MORFEUS), inscrit dans le cadre du programme « Partnership for Research and Innovation in the Mediterranean Area » (PRIMA)- Section 1 Water Management in Nexus- a été organisé le mercredi 29 octobre 2025, à Ghardaïa.
Le DR. BENMIHOUB a donné Le mot d’ouverture est donné par Ahmed, chercheur Au CREAD, Coordinateur du projet en Algérie, celui-ci a remercié les organisateurs de cet évènement et a souhaité la bienvenue à tous les participants, chercheurs, experts, acteurs du domaine tout en les invitant à collaborer et développer des réflexions sur la gestion intégrée des ressources en « eau, énergie, alimentation, écosystèmes ».



Le DR. BENMIHOUB Ahmed a présenté le projet MORFEUS où il a évoqué le contexte dans lequel celui-ci s’inscrit, il a mentionné que face aux problèmes liés aux changement climatique, le projet vise à renforcer les territoires, il a aussi expliqué aussi que l’approche Nexus WEFE adoptée appelle à la participation de toutes les parties prenantes, et que les impacts attendus cherchent à mieux utiliser les sources de façon durable, renforcer la capacité de l’agriculture irriguée face au manque d’eau, la mise en place des règles et des politique gouvernemental pour soutenir une agriculture durable, sensibiliser et accompagner les agriculteurs pour adopter les nouvelles méthodes et outils. Aussi, le Coordinateur du projet a donné une démonstration du site de Ghardaïa où il a évoqué des exemples de solutions intégrées WEFE. Ensuite, la parole est donnée aux communicants, qui ont progressivement ont présenté des solutions possibles.


L’exposition des solutions portées par le projet et qui peuvent aider les acteurs à résoudre les problèmes rencontrer sur le terrain et à entamer une stratégie globale du processus de concrétisation des objectifs du projet a commencé avec la présentation du PR. HARTANI Tarek de l’École National Supérieur Agronomique avec sa communication intitulée « Réutilisation des eaux usées : dispositif usées », ensuite consécutivement celle du Dr. LAIB Khalil, et celle du Dr. OULD REBAI Karim, les deux du Centre universitaire Tipaza, ont avancé deux solutions à travers leurs présentations ; l’une sur « Kit solaire pour la compagne à partir des forages collectifs » et l’autre sur « La solution capteurs d’humidité, amélioration de l’efficience d’irrigation aux moyens des capteurs HSTI ». le DR. AMEUR Fateh du CREAD, pour sa part a dévoilé la quatrième solution à travers sa communication intitulée « Promotion des circuits courts de produits agroécologiques », pour le DR. BENSDEDIK Abdelouaheb de l’URAER-CDER, la solution a porté sur « Développement de la filière safran à Ghardaïa : techniques de séchage solaire-gaz et parcelle expérimentale » la dernière solution est abordé par le Dr. BELHADI Aïssa du CREAD dans sa présentation sur l’« Améliorer la fertilité et la structure des agricoles sahariens »






En continuité des travaux de l’atelier de MORFEUS, le 29 octobre 2025 à Ghardaïa, les participants se sont regroupés en trois (03) groupes de réflexions collectives autour des questions : la priorisation des actions , les acteurs à impliquer, les ressources et les moyens à mobiliser et la phase deux c’est l’utilisation des eaux. L’objectif est de Co-élaborer des stratégies de mise en œuvre des solutions.
Les solutions se baseront selon le PR. Nassim AÏT MOUHEB sur la démonstration du Ksar TAFILALET où deux phases sont à prendre en compte ; la première phase d’amélioration de la qualité d’eau avec les systèmes désinfection et la deuxième phase consiste à l’utilisation de cette eau pour irrigation des plantes fourragères, l’échéancier de la concrétisation de ces systèmes est le mois de mars prochain les Personnes à impliquer sont l’INSEA, université de Ghardaïa, Amidoul, les acteurs locaux et l’objectif de cette solution est d’élargir le rayonnement de ce démonstrateur en dehors de Tafilalet et garantir le suivi afin que le système soit toujours en marche.
Pour le Dr. Abdelkarim OULD REBAI, la solution est dans les capteurs de l’humidité, les réflexions des membres du groupe a porter sur l’élaboration d’une stratégie d’intégration des capteurs d’humidité pour l’amélioration de l’efficience d’irrigation. Pour cela, un programme en fonction des problèmes liés au manque d’eau est établi. La solution de capture d’humidité passe par la valorisation et la maitrise de l’eau apportée à la plante, ceci nécessité l’acquisition de ces capteurs selon des paramètres précis tel que la profondeur d’assainissement, taux d’humidité du sol, type de capteurs, … etc. En vue de la réalisation de la solution dans un échéancier proche, un atelier de formation s’organisera pour l’installation, le fonctionnement et le l’entretien des capteurs d’eau, il est à soulever de l’importance d’accompagner les agriculteurs. L’expérience peut être élargir zones. Un ensemble d’équipements associés aux capteurs, des source financières, est nécessaire. Pour l’irrigation, deux systèmes sont à mentionner, le goute à goute et le pivot.


En fin de journée, les participants à l’atelier de lancement du projet MorfeuS ont visité deux actions réussies réalisées à Ksar Tafilelt dans le cadre du projet Massire (2019-24), coordonné par le Cread et financé par le FIDA : 1. Un dispositif décentralisé de traitement des eaux usées pour irriguer une parcelle de plantes ornementales ; 2. Un jardin conservatoire du patrimoine génétique du palmier dattier local.


Suite des réflexions sur les solutions : atelier de MORFEUS à Ghardaïa, le 29 octobre 2025. Le Dr. Khalil LAIB, a rapporté la restitution de son groupe par rapport à la solution « pompage solaire et sauvegarde » une série d’activités est à établir selon échéancier précis. La première phase connaîtra des sorties de terrains, l’identification des acteurs et des prescriptions techniques seront incluses dans un cahier de charge. La phase de réalisation passera par un fourrage hybride. La communication des expériences sera incluse, ainsi que des formations techniques des agriculteurs. La collaboration des différents parties prenantes durant tout le long des étapes du projet est un nécessité. Des moyens techniques spécifique à fournir, accompagnement technique pour les acteurs locaux au cours des différentes étapes de la réalisation. La préoccupation financière est à signaler. La vérification les places de stockages chez les agriculteurs et l’établissement d’études comparatives qui permettent de vérifier la fiabilité économique de la solution sont des points développés par les réflexions du membre du groupe.
Concernant la solution compostage, d’après le Dr. Aïssa BELHADI, le groupe a soulevé le manque de matière organique et l’aspect sanitaire en matière de gestion des déchets, des eaux usées qui peuvent être des freins. Les populations visées sont les co-cartiers, les citoyens ménages, les institutions publics, les parties prenantes, on y trouve aussi les agriculteurs et les ménages à sensibiliser. Les universités et les équipes de recherche sont invités à collaborer dans ce projet. La formation professionnelle pourra contribuer par le biais des techniciens dans le domaine de compostage. Plusieurs moyens matériels techniques et financiers sont nécessaires pour cette solution.


Suite des réflexions sur les solutions : atelier de MORFEUS à Ghardaïa, le 29 octobre 2025. Les réflexions du groupe concernant les circuits courts des produits agroécologique sont reprit par M. Belhadj TERRICHINE de la Direction des Services Agricole de Ghardaïa et expert du domaine, qui a mentionné les Oasis constituent des tiroirs source, qu’un savoir, un savoir- faire est déjà acquis et une un nombre important de filières est disponible. S’ajoute à cela, le besoin sociétal aux produits agroécologiques. Les hôtels, les cantines scolaires et les centres hospitaliers sont les écoquartiers qui peuvent être approchées par cette solution. L’enjeu se posera sur l’implication des parties prenantes tel que les producteurs et les agriculteurs et notamment les différentes institution …, les bénéficiaires sont bien déterminés. En ce qui concerne les ressources et les moyens, on y trouve à titre d’exemple les matières premières, les semences paysannes. La commercialisation peut se faire en ligne à travers les réseaux sociaux, création des applications pour gérer l’offre et de la demande. Les freins peuvent se poser au niveau de la médiation. La nécessité d’établir un cahier de charge pour la gestion de les points reliés à la matière.
Pour sa part, le DR. BENSDEDIK Abdelouahab a présenté les restitutions du groupe sur la solution de « séchage ». Il a mentionné que le groupe considère Ghardaïa prioritaire, étant donné l’intérêt porté au séchage du Safran dans cette zone, les efforts déployés pour l’amélioration du produit, l’urgence d’expérimenter le séchage hybride (solaire-gaz) vue qu’elle est bénéfique aussi pour d’autres produits, une solution sollicitée par les producteurs eux-mêmes, l’urgence consiste à l’installation de ce système dans un échéancier court. Les parties prenantes peuvent être des producteurs de Ghardaïa du Safran ou d’autres plante, des chercheurs et des étudiants, les centres de formations, les entreprises locaux … Plusieurs partenaires sont à impliquer. Des ressources financières et des moyens matériels et techniques et humains à mobiliser. Des freins techniques se posent, le rapporteur a mentionné à titre d’exemple besoin d’adapter le séchoir aux condition sahariens
À La fin de l’atelier, Le Coordinateur, DR. Ahmed BENMIHOUB a restitué les réflexions dévoilées par les rapporteurs et il a souligné l’importance de réunir les acteurs du terrain pour le partage et l’échange des expériences et même travailler ensemble. Des partenaires qui ressentent l’intérêt de ce projet, qui s’intéressent et qui s’intègrent dans le projet ce qui les poussera à porter leur contribution dans les investissements.
Une visite à « Ksar Tafilelt » et voir les actions menées dans le cadre du projet Massire par la Fondation Amidoul ; la station d’épuration des eaux usées ; le jardin conservatoire des dattes, et le l’éco parc.



