ICHEBOUDENE Larbi Professeur chercheur associé au CREAD
Objet du projet:
Les récentes mesures prises par l’Administration de « réactivation et de formation du mouvement associatif » d’extension de l’aire métropolitaine par l’intégration à la Wilaya d’Alger de communes limitrophes, le projet de réhabilitation de certains quartiers algérois etc. montrent si besoin est, combien la question de l’aménagement physique de l’agglomération est inséparable d’un questionnement portant sur son devenir en tant que système social. Elles signalent également à l’attention combien la question sociologique, refoulée par les décideurs, depuis les années soixante dix est revenue à la surface, à partir du moment où la ville entière, ou des pans entiers de cette dernière, sont entrés en situation de désobéissance civile. Très peu d’études sérieuses et documentées sur les modalités de peuplement et d’appropriation de l’espace par les populations algéroises, furent réalisées à cette époque dans un esprit de compréhension des facteurs véritables de la croissance urbaine et de l’impact social. Les rares travaux sociologiques existants, produits dans la foulée des besoins de la planification centralisée, ne faisaient en effet, que commenter l’action de l’Etat ou fournir des alibis à ses interventions pas très souvent heureuses. Le déficit en études sur les aspects aussi triviaux que les modalités de l’intégration urbaine, le phénomène de l’habitat « informel » et ses acteurs institutionnels et privés, la question du rapport des Algérois à leur espace de vie, la vie des associations de quartiers etc. est en effet incommensurable si on le compare à d’autres pays.